Chirurgie du Rectum
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Introduction
La chirurgie du rectum a pour but la prise en charge
- des tumeurs du rectum (cancers, polypes…. )
- plus rarement des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI)
- des prolapsus qui seront étudiés à part
Le problème essentiel est celui de la conservation du sphincter anal. La nécessité d’enlever le sphincter dépend de la localisation des cancers : le sphincter est sacrifié lorsque le cancer l’envahit ou lorsqu’il est situé à moins d’un centimètre de lui.
Pour certaines tumeurs ou polypes, il est possible de les enlever par voie trans-anale.
Suivant le stade du cancer, il est décidé en réunion multidisciplinaire (RCP) de précéder l’intervention par une radiothérapie souvent associée à une chimiothérapie :
traitement néo-adjuvant, l’intervention ayant lui environ 6 semaines après la fin de ce traitement.
Nous verrons :
- les résections trans-anales
- les résections du rectum avec conservation du sphincter
- les résections avec amputation du sphincter
Consultation
Clinique du parc
9 bis rue de la Piot
42 276-St Priest en Jarez
Maison de Santé Feurs
13 Faubourg Saint-Antoine
42110 Feurs
Résections trans-anales
La chirurgie trans anale est une alternative au résection rectale complète. Elle nécessite une hospitalisation moins longue (de 2-3 jours habituellement) et les suites opératoires sont marquées par une nette diminution des douleurs.
Cette technique présente comme avantage d’avoir des résultats opératoires excellents (mortalité <1%) et un taux de complications inférieur à 10 %. Elle permet également une conservation rectale (moins de séquelles fonctionnelles digestives) et une conservation sphinctérienne (risque d’anus artificiel ou « poche » quasi nul).
Cette technique permet de traiter :
- le cancer du rectum peu avancé
- les polypes non résécables par coloscopie
- les tumeurs villeuses rectales
Les principales complications (<10% des cas) de cette technique sont la rétention aiguë d’urine post-opératoire, les hémorragies, et les effractions péritonéales nécessitant un coelioscopie.
Résection du rectum avec conservation du sphincter anal
L’exérèse descend plus ou moins bas sur le rectum pouvant aller jusqu’au canal anal. Les interventions sont comparables à la colectomie gauche (cf chapitre colectomie gauche), à la différence que l’anastomose est beaucoup plus basse et dans certains cas elle est réalisée par voie anale (anastomose colo-anale). Les interventions sont réalisées par cœlioscopie.
De nombreux temps sont comparables à la colectomie gauche (cf chapitre colectomie gauche) pour :
- la préparation
- la technique
- les suites opératoires
- le retour à domicile
- la reprise d’activité
- au long court
- les complications
Les différences sont les suivantes :
- plus la section est basse
- plus le risque de fistules anastomotiques ou de nécrose du colon est grand, raison pour lesquelles la suture est souvent protégée par une colostomie temporaire qui sera refermée à partir du 15ème jour suivant les suites opératoires. Dans certains cas, elle peut devenir définitive.
- plus le risque de troubles sphinctériens est fréquent de même que la fréquence des selles. Ces troubles peuvent persister longtemps mais s’améliorent avec le temps, parfois de façon plus exceptionnelle, ils peuvent être définitifs.
- Le risque de rétention urinaire est plus fréquent nécessitant une sonde urinaire à demeure parfois prolongée.
- Principalement chez l’homme, il existe un risque de troubles sexuels : impuissance, anéjaculation.
Résection du rectum avec suppression du sphincter anal
L’amputation du rectum
Elle consiste à enlever tout le rectum et le canal anal, elle impose une colostomie (anus artificiel ou « poche ») définitive.
Les différences par rapport aux résections du rectum avec rétablissement de la continuité sont :
- La nécessité d’une colostomie définitive : l’emplacement de celle-ci sera faite avant l’intervention par une stomathérapeute, qui préparera le patient à ce handicap qui, grâce aux moyens actuels, est très atténué et permet aux patients de mener une vie physique et sociale normales.
- L’avantage de ne pas avoir de risque de fistules puisqu’il n’y a pas d’anastomose.
- La nécessité de pansements prolongés, plusieurs semaines à domicile, jusqu’à la cicatrisation du périnée.