Eventrations

Définition

Il s’agit d’une tuméfaction qui sort plus ou moins de la paroi abdominale à travers une ancienne cicatrice. La comparaison peut être faite avec un pneu usé qui laisse sortir la chambre à air. Le contenu abdominal passe à travers cet orifice depuis une petite partie de l’intestin grêle jusqu’à, dans les grandes éventrations, tout le contenu abdominal. Le retentissement dans la vie quotidienne est généralement important de même que  le risque d’étranglement qui est particulièrement grave avec possibilités d’occlusion ou de perforation intestinale.

Dans certains cas, l’éventration est  parfois si importante que les patients présentent un deuxième ventre avec une grande partie ou la totalité des  viscères abdominaux dans cette poche. Celles-ci constituent un handicape majeur pour les patients qui ne peuvent plus se déplacer normalement, présentent des douleurs abdominales ou un retentissement sur la colonne vertébrale sans  compter le risque d’étranglement qui conduirait à une intervention à haut risque  en urgence. Elles surviennent n’importe quand après toute intervention sur la paroi abdominale, après  un effort plus ou moins  important  de la vie quotidienne, en particulier après des efforts de toux.

Consultation

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Horaires de consultation

Mardi 9h - 17h
Mercredi 14h - 17h
Vendredi 9h - 17h

Clinique du parc

9 bis rue de la Piot
42 276-St Priest en Jarez

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Indications opératoires

L’indication d’une réparation se pose dés l’apparition des troubles : douleur, gêne dans la vie quotidienne ou que le risque d’étranglement est important. Une éventration peut n’entraîner aucune gêne pendant plusieurs mois. Il est conseillé de ne pas trop attendre et d’éviter qu’elles ne soient trop grosses. En effet, il existe un risque opératoire sur le plan respiratoire et digestif pour les grandes éventrations.

En effet pour celles-ci une grande ouverture est nécessaire pour réintégrer tous les viscères dans l’abdomen ce qui retentit sur la respiration pendant les premiers jours. Une préparation respiratoire est souvent indispensable. Sur le plan digestif, malgré les précautions prises, il est possible de voir apparaître heureusement dans de rares cas des complications post-opératoires sous forme de fistule intestinale ou de péritonite qui prolongeront la durée d’hospitalisation.

Malgré ces risques, la réparation de l’éventration permet de transformer la vie des patients et leur permettre de reprendre une vie complètement normale, quelque soit leur âge. Pour chaque patient, il faut toujours discuter les bénéfices par rapport aux risques avant de prendre la décision. Le risque opératoire ne doit pas non plus être surestimé.

Traitement

Leur traitement nécessite, pratiquement systématiquement, la mise en place d’une prothèse car le risque de récidive en son absence est de 75 % !

La place de la coelioscopie est plus faible que dans le traitement des hernies.

Il faut distinguer :

  • les petites éventrations qui seront traitées de la même manière que les hernies ombilicales par cœlioscopie
  • et les grandes éventrations qui imposent une laparotomie, c’est à dire une grande ouverture
  • Entre les deux il est possible de combiner les deux voies

Cure d’éventrations par cœlioscopie

Les avantages de la cœlioscopie, par rapport à une ouverture, sont une meilleure exploration de la paroi abdominale, une meilleure mise en place de la prothèse parfaitement étalée, en particulier chez les patients obèses, un risque infectieux plus faible, des suites opératoires plus simples et moins douloureuses.

Il est important d’avertir le patient du risque de conversion, c’est à dire d’ouverture en cas de difficultés :

  • Impossibilité de travailler du fait des adhérences et des risques de plaie de l’intestin
  • L’intervention peut-être faite en ambulatoire uniquement pour les petites éventrations
  • Le traitement est  le même que pour celui des hernies ombilicales, en utilisant parfois des prothèses plus  grandes
Cure des grandes éventrations

Elles sont réalisées par laparotomie et nécessitent obligatoirement la pose d’une grande prothèse pour être efficace et limiter le risque de récidive à moins de 5 %.

La prothèse peut être placée soit le plus souvent dans l’abdomen soit en arrière des muscles. Elle est fixée par plusieurs  points. L’aponévrose est refermée sur un drain aspiratif.

Le patient est calmé avec parfois une péridurale, en générale il est sondé. Une sonde d’aspiration gastrique est parfois laissée en place quelques heures pour éviter les vomissements.

Suites opératoires
L’alimentation est progressivement reprise après les premiers gaz à la 24/48 ème heure. La suture de la peau est pratiquée avec des fils résorbables, en cas d’agrafes, elles sont enlevées entre le 8ème et 10èmejours.

La durée d’hospitalisation est d’environ 5-7 jours, avec le protocole RRAC.

Au départ le patient peut, s’il le souhaite, porter une ceinture de contention abdominale pendant 3 semaines /un mois. Il reprend progressivement une vie normale en limitant ses efforts pendant 15 jours / 3 semaines. Il peut prendre des douches malgré les pansements.  Bien entendu il n’a aucun régime, s’il n’a pas de problème particulier.

Le patient sera revu en consultation à 3 semaines et 2 mois. L’arrêt de travail varie de 3 semaines à 45 jours.

Reprise d’activité

Elle dépend du rétablissement et de la disparition des douleurs. La reprise d’activité se fait progressivement à partir du 15 ème jour post-opératoire. L’arrêt de travail va de 15 jours à 45 jours.

Complications

Des complications peuvent survenir comme après toute intervention chirurgicale :

1 – Les complications minimes et sans conséquence, non alarmantes  qui n’empêchent pas de reprendre une vie et une activité normale :

  • une petite distension du ventre liée à l’injection de C02 ou des douleurs à l’épaule liées aussi aux gaz utilisés pour la cœlioscopie
  • l’apparition d’une grosseur à la place de l’éventration est fréquente après cœlioscopie et correspond à un hématome qui se loge dans l’espace libre laissé par la hernie sous la peau Il disparaîtra en 3  semaines.  Cette grosseur ne correspond pas à une récidive précoce qui est exceptionnelle et qui serait en générale très douloureuse
  • un hématome au niveau de la cicatrice, parfois un petit abcès

2 – Les complications plus graves :

  • toute douleur très importante non calmée par le traitement prescrit, traduit souvent un début de complication
  • des vomissements répétés avec un arrêt du transit intestinal
  • des malaises, une pâleur importante par hématome ou hémorragie
  • une péritonite
  • l’impossibilité d’uriner
  • la présence d’une température élevée
  • un gros hématome

la liste des complications n’est pas exhaustive

Au long cours
  • Il n’y a pas de suivi, bien entendu en cas de problème il est toujours conseillé de revoir son chirurgien.
  • Le risque de récidive est faible
  • Le risque de rejet qui est en fait une infection de la prothèse peut se voir dans 1 à 2 % des cas. Le risque d’occlusion ou de péritonite lié à la prothèse est du même ordre, malgré l’utilisation de prothèses spéciales.

Par contre, le patient doit toujours être informé qu’il est porteur d’une prothèse au niveau de l’abdomen,  s’il doit se faire opérer de l’abdomen.

Complications
Des complications peuvent survenir comme après toute intervention chirurgicale.
1 – Les complications minimes et sans conséquence, non alarmantes qui n’empêchent pas de reprendre une vie et une activité normales :

  • une petite distension du ventre liée à l’injection de C02 et à la dissection
  • des douleurs à l’épaule liées aussi aux gaz utilisés pour la laparoscopie
  • l’apparition d’une grosseur à la place de la hernie est fréquente et correspond à un hématome qui se loge dans l’espace libre laissé par la hernie sous la peau. Il disparaîtra en 3 semaines. Cette grosseur ne correspond pas à une récidive précoce qui est exceptionnelle et qui serait en générale très douloureuse
  • un hématome au niveau des cicatrices, voir vers les organes génitaux, il disparaitra spontanément
  • une petite douleur est fréquente au niveau du testicule, elle diminuera progressivement pour disparaître
  • parfois une perte de la sensibilité d’une petite zone de la cuisse qui récupérera progressivement, correspondant à une atteinte d’une  petite ramification nerveuse

Malgré ces quelques petites complications minimes 95 % des patients revus à la consultation de la première semaine après l’opération ont repris une vie normale ou peuvent reprendre une vie normale qu’il n’ose  pas recommencée, mal conseillé par leur environnement. Contrairement aux idées reçues qui  veut « qu’il ne faut surtout pas faire d’effort » pendant plus d’un mois !!! ce qui est complètement stupide puisque par définition on fait des efforts parfois très violents dans la vie quotidienne par exemple pour aller à la selle, uriner. En cas de toux ou de vomissements, ces efforts naturels sont plus violents que ceux de la vie active  !!!! Il faut alors insister et répéter que le patient peut faire immédiatement tout ce qu’il veut quelque soit l’effort s’il n’a pas de douleur (dans la très grande majorité des cas !).

2 – Les complications graves exceptionnelles (moins de  1 %) qui doivent entraîner une hospitalisation en urgence ou semi urgence :

  • toute douleur très importante non calmée par le traitement prescrit, traduit souvent un début de complication
  • des vomissements répétés
  • un arrêt du transit intestinal
  • des malaises, une pâleur importante
  • l’impossibilité d’uriner
  • la présence d’une température élevée
  • un gros hématome

La liste des complications n’est pas exhaustive.

Si globalement les suites opératoires sont simples dans 98 % des cas il est de rares cas (1 à 2 %) de patients qui présentent des douleurs très importantes difficiles à calmées qui peuvent entraînées un arrêt d’activité de plus d’un mois. IL peut s’agir soit d’un nerf qui a été touché pendant l’intervention soit d’un gros hématome profond.

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