Colectomies

Définition

La colectomie gauche consiste à enlever la partie gauche du colon et de rétablir la continuité digestive avec le haut du rectum par une anastomose colo-rectale.

Préparation

Le patient entre la veille ou le matin, une préparation du colon n’est pas indispensable. Il n’y a aucun régime ou consigne diététique les jours précédents l’intervention.

La réhabilitation améliorée est parfaitement adaptée à cette technique.

Consultation

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Horaires de consultation

Mardi 9h - 17h
Mercredi 14h - 17h
Vendredi 9h - 17h

Clinique du parc

9 bis rue de la Piot
42 276-St Priest en Jarez

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Technique

L’intervention a lieu par cœlioscopie sauf en cas de contre indication. Cependant, il est parfois nécessaire, en cas de difficultés ou de la survenue d’une complication pendant l’intervention, d’abandonner la cœlioscopie pour passer en laparotomie avec une ouverture plus ou moins étendue de l’abdomen.

Après l’exploration de l’abdomen, le colon est décollé depuis l’angle gauche jusqu’à la partie moyenne du rectum en liant les vaisseaux.

Une courte incision est nécessaire en bas du ventre pour extraire la pièce et préparer l’anastomose (le raccordement) en mettant en place une partie de l’agrafeuse (cf schémas). Après fermeture de l’incision le raccord est réalisé en raccordant les deux parties de l’agrafeuse qui a été introduite par le rectum.
 

 
En général, il est mis en place un drainage, qui sera laissé habituellement entre 48h et 5 jours, suivant le type aspiratif ou lame, ceci pour éviter une complication post-opératoire.

Suites Opératoires

  • Une perfusion, est laissée en place. Celle-ci est enlevée au bout de 24h.
  • L’alimentation est débutée le soir même sous forme d’une boisson, puis dés le lendemain par une boisson, puis une alimentation progressive en 24H.
  • La sonde urinaire est enlevée le lendemain, les drains sont enlevés en général au bout de 2 – 3 jours.
  • Le patient se lève dés le soir de l’intervention et autonome dès le lendemain.
  • Le départ pourra s’effectuer à partir du 2ème jour en fonction des suites et de son état, à la demande. Une maison de convalescence peut être nécessaire dans certains cas.

Retour à domicile

  • A sa sortie le patient pourra mener une vie normale ;
  • l’alimentation est normale, il n’y a pas besoin de régime.
  • Le transit se normalisera progressivement, au besoin avec des laxatifs.
  • Il faut cependant surveiller le transit, en cas de petites selles, très fréquentes, avec des douleurs abdominales, il faut consulter plus rapidement le chirurgien : ces troubles peuvent traduire un rétrécissement de l’anastomose qui nécessitera une ou deux dilatations qui seront effectuées par le gastro-entérologue, en ambulatoire.
  • Il n’ y aura pas de séquelles fonctionnelles dans la très grande majorité des cas.
  • Les plaies seront protégées par un petit pansement. Les fils sont à enlever au 8ème jour post-opératoire
  • Les douches sont possibles dés le premier jour avec ou sans pansement : l’eau est propre !
  • Suivant les cas, une prescription d’antibiotiques ou et d’un traitement préventif des phlébites est nécessaire.
  • La reprise d’une activité est possible dés le retour
  • Au moins deux visites post-opératoires auront lieu après la sortie au 7em jour et au 15em jour. En cas de problèmes, le patient devra revenir à la clinique
Reprise d’activité
  • Il est possible de reprendre une vie normale rapidement en fonction des éventuelles douleurs et surtout de la fatigue. A priori il n’y a pas de limitation des efforts , seule l’importance de la douleur peut faire limiter l’activité.
  • l’arrêt de travail varie d’une quinzaine de jours à 45 jours, en raison essentiellement de la fatigue, quasi-obligatoire. il en est de même pour l’arrêt de la pratique du sport.
Au long cours

Suivant la cause de l’intervention, un suivi ou des traitements complémentaires peuvent être nécessaires. Sur le plan chirurgical, il n’y a aucune consigne particulière, les risques d’occlusion ou d’éventration sont très faibles par cœlioscopie.

Complications
Des complications peuvent survenir comme après toute intervention chirurgicale :

Des complications minimes et sans conséquence, non alarmantes qui n’empêchent pas de reprendre une vie et une activité normale :

  • une petite distension du ventre liée à l’injection de C02
  • des douleurs à l’épaule liées aussi aux gaz utilisés pour la laparoscopie
  • une douleur au niveau des incisions
  • un hématome au niveau des cicatrices, qui disparaîtra spontanément
  • l’apparition de petites hémorragies lors de la reprise du transit, lié à un suintement au niveau du raccord qui s’arrêtera spontanément.

Des complications plus graves (2 à 3 % des cas) peuvent survenir dans la très grande majorité des cas durant l’hospitalisation :

  • toute douleur très importante non calmée par le traitement prescrit, traduit souvent un début de complication.
  • des vomissements répétés avec un arrêt du transit intestinal traduisant une occlusion de l’intestin qui nécessitera la mise en place d’une sonde gastrique, par le nez. Celle-ci est très désagréable, mais elle va permettre en quelques jours de guérir le patient et de reprendre progressivement son alimentation. En cas d’échec, une ré-intervention sera nécessaire.
  • des malaises, une pâleur importante, voir une chute de tension, un état de choc peut traduire l’apparition d’une hémorragie qui peut être due
    • soit à une hémorragie dans le ventre traduisant un lâchage d’une ligature qui nécessitera une ré-intervention
    • soit par l’anus, rectorragies, en relation avec une hémorragie sur la zone d ‘anastomose qui nécessitera une coloscopie en urgence voire une ré-intervention
  • la présence d’une température à plus forte raison si elle est élevée ou accompagnée de frisson pourra traduire un début d’abcès ou d’une péritonite post-opératoire. Au moindre doute une réintervention, en générale par cœlioscopie, très souvent après un scanner d’orientation est pratiquée .
    • En cas d’abcès dans le ventre, un drain sera mis en place soit radiologiquement soit au moyen d’une réintervention
    • En cas de péritonite, la ré intervention à pour but un lavage complet de l’abdomen, un drainage et le traitement de la cause :
      • soit un lâchage d’une partie de l’anastomose
      • soit à une perforation de l’intestin
    • C’est dans ces rares cas (environ 1 à 2%) qu’il est parfois nécessaire de mettre en place un anus artificiel ou « poche » temporairement, le temps de guérir de cette complication. Une deuxième intervention sera nécessaire secondairement pour fermer l’anus artificiel ou « poche »
  • des troubles urinaires, une rétention d’urine qui nécessitera la mise en place d’une sonde urinaire.

la liste des complications n’est pas exhaustive.

A la sortie de la clinique, le moindre problème doit conduire à revoir le chirurgien ou revenir à la clinique, il y a un service d’urgence qui contactera le chirurgien qui l’a opéré ou son collègue.

Colectomie droite

  • pour les autres colectomies, droite, transverse, totale, il n’ y a pas de différences majeures avec la colectomie gauche
  • en cas de colectomie droite, il existe un petit risque de diarrhée du fait de la suppression de la partie initiale du colon qui réabsorbe le liquide intestinal, surtout lors de l’ingestion importante de fruits ou crudités.

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